PREC : Les résultats du premier baromètre de l’Economie Circulaire en Région bruxelloise
01/12/2017 | Impulse |Lancé par impulse.brussels et Bruxelles Environnement dans le cadre de la mesure consacrée à la coordination de l’offre d’accompagnement en économie circulaire en Région de Bruxelles-Capitale (RBC), issue du Programme Régional en Economie Circulaire (PREC), ce premier baromètre de l’économie circulaire a reçu 126 réponses entre mai et juillet 2017, ce qui représente 120 entreprises et entrepreneurs bruxellois. Diffusé via les réseaux d’impulse.brussels, de Bruxelles Environnement et de leurs partenaires (BECI, UCM, etc.), ce baromètre reflète les perceptions des entreprises qui portent déjà un intérêt à l’économie circulaire. Les éléments présentés ci-après doivent être interprétés en tenant compte de ce facteur.
- Profil des entreprises
Le profil des entreprises ayant répondu au baromètre reflète le tissu économique bruxellois. En effet, le secteur d’activité le plus représenté est celui des services et 77% des entreprises répondantes sont des Très Petites Entreprises (TPE, moins de 10 salariés). En outre, près de 40% des entreprises répondantes sont de jeunes entreprises, qui ont entre 0 et 4 ans d’existence, et un tiers des entreprises sont en création.
- L’intégration de l’économie circulaire au sein des entreprises bruxelloises
87% des entreprises répondantes considèrent l’économie circulaire comme une opportunité pour les années à venir. La principale raison évoquée est le maintien de la clientèle ou l’acquisition de nouveaux clients.
89% des entreprises répondantes ont mis en œuvre au moins une action d’économie circulaire. Une majorité d’entreprises a travaillé sur le recyclage de ses déchets, l’achat de ressources durables, la réduction des consommations d’énergie et la mise en place de circuits courts. Elles ont tiré différents bénéfices de ces actions, par ordre d’occurrence : réduction de la production de déchets, maintien de la clientèle ou acquisition de nouveaux clients, définition d’une nouvelle stratégie, réduction de la consommation de ressources, réduction des coûts d’exploitation, etc. Parmi les entreprises qui ont vu leurs consommations de ressources diminuer, 34% évoquent une réduction de matières premières de plus de 30%.
A contrario, 50% des entreprises qui n’ont pas mis en place d’actions d’économie circulaire citent le manque de capitaux pour financer leur démarche comme la principale difficulté rencontrée. L’appel à projets Be Circular, lancé en 2016, reconduit en 2017 et programmé pour 2018 constitue une première réponse à cette problématique. Deux autres difficultés sont fréquemment citées : le manque de compétences et le manque de temps.
- Accompagnement à la mise en œuvre d’une démarche d’économie circulaire
50% des répondants ont bénéficié d’une aide externe, principalement sous la forme d’un accompagnement ou d’une aide publique.
Enfin, à la question « selon vous, quel est le rôle des pouvoirs publics pour aider votre entreprise à accélérer sa transition vers l’économie circulaire ? », les entreprises ont évoqué deux actions principales : l’évolution de la réglementation en faveur de l’économie circulaire et l’aide au financement de projets circulaires.
Les résultats issus de ce premier baromètre seront exploités dans le cadre des groupes de travail thématiques de la plateforme de coordination de l’accompagnement à l’économie circulaire, dans un objectif de rendre visible les dispositifs de soutien existants.
Parmi les dispositifs financiers dédiés à l’économie circulaire, on peut déjà citer l’Appel à projets Be Circular qui finance, depuis 2016, la mise en œuvre de projets d’économie circulaire : les montants financés s’échelonnent entre 5.000 et 80.000 euros. Le PREC prévoit deux autres dispositifs :
- Une majoration accordée aux entreprises qui ont une démarche circulaire dans le cadre des aides à l’expansion économique et l’accès, pour ces entreprises, à l’aide au recrutement pour des projets économiques d’excellence ;
- Un fonds destiné à financer des entreprises actives dans l’économie circulaire, qui sera mis en place par Bruxelles-Finance.
Enfin, une plateforme d’identification des barrières technico-administratives a été créée dans l’objectif d’identifier et prioriser les actions à mener pour permettre le déploiement de l’économie circulaire.
- Méthode d’enquête
Co-construit par impulse.brussels et Bruxelles Environnement, ce baromètre était destiné à toutes les entreprises bruxelloises, qu’elles soient existantes ou en création. Composé d’une quinzaine de questions, il avait pour objectif de :
- Evaluer leur niveau de connaissance du concept d’économie circulaire,
- Identifier les actions d’économie circulaire que les entreprises ont mis en œuvre et les bénéfices qu’elles ont pu en retirer ou, à défaut, comprendre les raisons pour lesquelles de telles actions n’ont pas pu être mises en œuvre,
- Evaluer la perception des entreprises sur l’offre d’accompagnement en économie circulaire existante.
Le baromètre a été réalisé via un questionnaire en ligne. Les réponses ont été collectées de manière anonyme mais les entreprises qui le souhaitaient ont pu partager leur expérience ou leurs remarques et laisser leurs coordonnées afin d’être consultées ultérieurement pour mieux soutenir le développement de l’économie circulaire en RBC.
Le prochain baromètre veillera à ce qu’un échantillon représentatif de la population d’entreprises de la Région soit interrogé, que ces entreprises soient actives ou non dans l’économie circulaire.
Ce baromètre sera reconduit en 2018 afin d’évaluer la progression des démarches d’économie circulaire des entreprises bruxelloises, d’une part, et de s’assurer de la pertinence de l’offre d’accompagnement en économie circulaire existante en Région bruxelloise, d’autre part.